La commission liturgique de la paroisse a invité tous les acteurs de la liturgie à une matinée de récollection et de formation le samedi 1er juin 2024.
Il s’agissait pour les différents acteurs liturgiques de se rencontrer, de partager le sens que chacun met dans son propre engagement au service de la liturgie. Ils étaient une vingtaine à avoir répondu à l’invitation.
Le Père Régis Bompérin, référent liturgique du diocèse, est venu spécialement d’Angers pour partager ce temps de réflexion.
Après un bref temps d’accueil, chacun a été invité à exprimer ce que la liturgie évoque pour lui.
Le P Régis a ensuite pris la parole pour un intéressant exposé sur l’origine de la liturgie, de l’Ancien au Nouveau Testament, à travers notre histoire.
Dans le Nouveau testament, la liturgie se met en place : il s’agit de se rassembler, de chanter les psaumes, d’écouter un enseignement, de partager fraternellement l’offrande du pain et du vin.
Par un schéma, le P Régis explique que Dieu a donné son Fils qui a mis en place l’Eglise, avec tout au long du processus l’action toujours active de l’Esprit Saint. L’Eglise est un corps au milieu du monde et en son sein se trouvent LA FOI (l’écriture), LA LITURGIE et LE TÉMOIGNAGE (l’éthique) : ces trois éléments organisent l’Eglise, et interagissent entre eux. On peut résumer par : croire, célébrer et vivre, ou la doctrine, le culte et la vie. La liturgie qui serait en dehors du monde serait « un club de théâtre ou une secte ».
Pie XII, repris plus tard par Vatican II, définit la liturgie comme étant l’exercice de la fonction sacerdotale du Christ, « le culte public que notre Rédempteur rend au Père comme Chef de l’Église ». Le Pape rajoute à cette première définition que « c’est aussi le culte rendu par la société des fidèles à son chef et, par lui, au Père éternel : c’est, en un mot, le culte intégral du Corps mystique de Jésus Christ, c’est-à-dire du Chef et de ses membres.»
« La liturgie, de par sa nature profonde, est sacramentelle, car elle est toujours signe d’une présence effective du Christ.» L’homme trouve concrètement sa sanctification par sa participation aux mystères du salut, au moyen des sacrements qui rendent le Christ présent dans la liturgie.
Les acteurs liturgiques se sont ensuite retrouvés pour un temps de partage en petits groupes où chacun a pu exprimer le sens qu’il donne à son engagement liturgique personnel dans notre paroisse.
Puis le P Régis est revenu sur la diversité qui existe et la difficulté de vivre la liturgie fraternellement, en communauté : « Nécessairement nous vivons dans notre liturgie la diversité de la société, selon notre âge, notre sensibilité (…) Et la diversité est toujours en risque d’éclatement ! Gardons à l’idée qu’il n’y a qu’une seule personne que nous suivons : l’Eglise tient tout du Christ. (culte du Corps intégral du Christ, tête et membres). »
« La liturgie dit ce que nous sommes et sommes appelés à être. »
Les rites de communion dans la liturgie sont là pour rassembler. Il y en a trois : le Notre Père dit ensemble, le rite de la paix communiquée par le Christ, la communion sacramentelle au corps du Christ (unité du pain rompu, un seul corps partagé et tout entier dans chacune de ses fractions.)
Nous avons la responsabilité et la mission de faire un seul Corps.
La liturgie traduit une réalité synodale : se rassembler, écouter, rendre grâce, envoyer. En ce qui concerne l’eucharistie : prendre, rendre grâce, rompre, donner.
En guise de conclusion : « La liturgie vient de l’extérieur pour me façonner de l’intérieur. »
La matinée s’est achevée par une prière commune.
Merci aux intervenants, aux participants et aux organisateurs.