Le vendredi soir 4 mars 2022 a eu lieu une rencontre à l’initiative du service Famille du Diocèse d’Angers.
Huit personnes, hommes et femmes, se sont retrouvées avec Vincent Leurent, chargé par l’évêque, dans le diocèse d’Angers, de développer la pastorale en direction des personnes ayant vécu un divorce.
Après un temps de prière à l’Esprit-Saint, chacun a pu s’exprimer librement sur son parcours. Nous avons découvert qu’il y a autant de chemins que de personnes. Chaque participant a pu dire comment il a essayé de se reconstruire et de réorienter sa vie après une rupture vécue toujours douloureusement. Nous avons aussi parlé des enfants et de la manière dont ils ont vécu le divorce de leurs parents, de la culpabilité vécue et parfois entretenue par l’entourage.
Ces personnes ont parlé aussi de l’attitude de l’Église vis à vis d’elles et de la manière dont elles essaient malgré tout de vivre leur foi qui souvent a mûrie à travers les difficultés rencontrées. Des rencontres et des démarches les ont parfois aidées sur leur chemin de Vie.
Vincent a présenté les différentes proposition de la Pastorale SeDiRe49 sur le diocèse en citant plusieurs passages de la Lettre du pape « Amoris Laetitia / La Joie de l’Amour » :
« L’Église doit accompagner d’une manière attentionnée ses fils les plus fragiles, marqués par un amour blessé et égaré, en leur redonnant confiance et espérance, comme la lumière du phare d’un port ou d’un flambeau placé au milieu des gens pour éclairer ceux qui ont perdu leur chemin ou qui se trouvent au beau milieu de la tempête. » Pape François dans « Amoris Laetitia / La Joie de l’Amour » , chapitre 8.
Les personnes présentes semblaient intéressées pour que des propositions de marches, rencontres à thème, groupes de parole… se mettent en place sur Saumur et le Saumurois.
D’autres personnes qui n’ont pas pu ou pas osé participer à cette rencontre pourraient être intéressées.
Elles peuvent prendre contact avec : Vincent Leurent : 06 07 83 31 84
Voir le formulaire de contact par Mel sur la page du diocèse :
Accueil et accompagnement pour les personnes séparées, divorcées et divorcées revivant en couple
Télécharger le flyer : Tract diocésain de la pastorale SeDiRe49
« En tant que prêtre, j’ai l’occasion d’accompagner des personnes séparées, divorcées ou divorcés vivant une nouvelle union.
La vie, et parfois la souffrance de ces personnes qui sont présentes dans nos assemblées paroissiales, dans nos groupes, sont souvent ignorées. Quand ils ne sont pas rejetées objectivement, les divorcés se sentent à côté, vivant la solitude, parfois une culpabilité et souvent de profonds changements dans leurs vies et leurs relations…
Le divorce est une souffrance pour les époux qui se séparent et pour la communauté chrétienne qui les entoure. Mais il ne remet pas en cause la vie chrétienne des personnes. Penser que les divorcés ne peuvent pas communier est une erreur. Ils peuvent aussi donner la communion, lire les textes à la messe, être catéchiste…. comme tous les autres chrétiens !
C’est aux divorcés remariés et à leur nouveau conjoint que l’Église demande de ne pas communier. Pourquoi ? Pour les chrétiens, le mariage est un signe de l’Alliance entre Dieu et les hommes. Et Dieu est fidèle, il ne retire pas sa parole.
Dans le mariage, les époux se promettent cette même fidélité, à l’image de la fidélité divine. C’est pourquoi, l’Église dit qu’il ne peut y avoir qu’un seul mariage religieux. Et si par malheur des époux devaient se séparer, elle demande à ce qu’ils ne se remarient pas. C’est souvent difficile à observer !
Quand des divorcés se remarient, l’Église leur demande de ne pas communier, car il y aurait contradiction entre l’Eucharistie, signe de l’amour sans faille du Christ, et un mariage brisé. Mais cela ne veut pas dire que les divorcés remariés sont « excommuniés » ! Ils appartiennent toujours à l’Église. En tant que baptisés, ils doivent continuer à participer à la vie de l’Église et nourrir leur vie spirituelle. Ne pas communier ne veut pas dire être privé de l’amour de Dieu ! Celui-ci se donne de bien d’autres façons ! Pourtant certains ne peuvent pas vivre des dizaines d’années sans le soutien de la nourriture eucharistique et choisissent en conscience de participer au partage eucharistique. Des chemins sont expérimentés dans différents diocèses pour accompagner les divorcés dans cette démarche.
Quelques personnes font une démarche pour soumettre au jugement de l’église la validité de leur premier mariage. L’église, par ce service de l’Officialité, sous la responsabilité de l’évêque, peut constater, après enquête, et déclarer par jugement qu’il n’y a pas eu de mariage : c’est ce qu’on appelle la reconnaissance de nullité de mariage. Le jugement n’annule pas un mariage réel, mais il constate que le mariage n’existe pas. Trois séries de cause peuvent intervenir dans une telle décision : défauts dans le consentement ; graves vices de forme ; impossibilité majeure à vivre le mariage. Plus de mille dossiers de demande de reconnaissance de nullité sont instruits chaque année en France. Les évêques diocésains sont désormais habilités à juger sur place des causes en nullité et la procédure est plus simple et plus rapide. Je l’ai constaté récemment en accompagnant plusieurs personnes qui ont fait cette démarche.
Parfois, dans certaines conditions, l’église peut vivre un temps de prière avec des couples dont un est divorcé et l’autre non, à l’occasion d’un remariage civil. Mais il ne s’agit pas bien sûr d’un « remariage à l’église ». Il s’agit de permettre à ce couple de cheminer dans leur « histoire » personnelle et dans leur foi. »
Vous pouvez consulter sur le site du diocèse la page